lundi 18 mai 2009

La règle des 30-10

Hier encore, vous avez repoussé ce que vous vous étiez promis de faire. Cela vous frustre, vous agace et vous avez l’impression de ne pas avancer. Stop ! On arrête les pensées négatives ! Voici un petit truc simple pour combattre la procrastination, cette vilaine manie que nous avons de repousser à plus tard certaines tâches. Appliquez-vous la règle des 30-10.

1. Trouvez quelque chose dont ne vous pouvez pas vous passer dans la journée : un bon café, vérifier vos mails, surfer sur vos sites préférés, papoter avec un collègue…

2. Attelez vous à une tâche que vous repoussez durant 30 minutes, sans vous arrêter.

3. Une fois les 30 minutes passées, faites durant 10 minutes l’une de vos activités préférées (siroter un café avec un collègue, surfer…). Attelez-vous ensuite de nouveau durant 30 minutes à une tâche que vous avez du mal à commencer puis faites une nouvelle pause plaisir…

Cette astuce est une application futée du principe de Premack, dont je vous ai déjà parlé. Vous conditionnez la réalisation d’une activité sympa à celle d’une autre qui l’est moins et vous alliez le plaisir de votre activité préférée à celui d’avoir avancé dans votre travail ou votre projet.

Allez ! C’est parti pour 30 minutes !

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vendredi 15 mai 2009

Do it pas yourself !

Pour moi, le bricolage est l’archétype de la science inexacte, où l’erreur est une unité. Les dimensions sont fausses, les niveaux approximatifs, les outils inadaptés, les vis trop courtes ou trop longues…
C'est pourquoi je suis en admiration devant les artisans : ces types sont des magiciens. Hier encore, le miracle s’est accompli. Lorsque je suis parti le matin, j’ai refermé ma vieille et lourde porte d’entrée en bois, qui se dilatait l’été et se rétractait l’hiver, refusant de s’ouvrir ou de se fermer, selon son humeur, le degré d’hygrométrie et la température sous abri. Malgré son grand âge, je me souviens d’ailleurs l’avoir violemment agressée à coups de pied, un jour où j’étais coincé dehors. Les voisins s’étaient même joints à moi : ils y mettaient tant de cœur que j’ai fini par les soupçonner de se défouler contre ma pauvre porte. Mais il est vrai qu’il est particulièrement jouissif d’être autorisé à faire des choses habituellement fortement réprouvées. Par exemple, si chaque fois que mon ordinateur se plantait, on me tendait une masse en me disant : « tape, on t’en donnera un autre », il ne me faudrait pas plus de 2 secondes pour rendre cet engin de malheur aussi méconnaissable que Terminator à la fin de ses films. Je crois même que j’y prendrais du plaisir.
Mais revenons au miracle...

Lorsque je suis revenu vers midi, le menuisier qui devait remplacer ma vénérable porte était là, comme prévu (premier miracle). Et une nouvelle porte, aussi blanche que neuve, était posée. Il avait refait l’encadrement, ajouté un étai, appliqué de l’enduit, posé la porte sur ses gonds. Et elle fermait parfaitement ! Il avait même remis notre ancienne serrure, si bien que nous n’avions même pas besoin de changer nos clés ! L’artisan était un trentenaire souriant, qui portait une casquette de base-ball et un fin collier de barbe rousse. Il ressemblait à ces types que l’on voit dans les films américains, accoudés au comptoir d’un bar pour routiers. Ce dieu vivant, inconscient des prodiges qu’il réalisait, frotta longuement ses mains sur son jean, avant de me saluer respectueusement.
A cet instant, j’étais aussi impressionné que si j’avais serré la main de David Copperfield.
Non seulement j’aurais été bien incapable de changer ma porte, mais en plus je ne pouvais imaginer que cette entreprise put être réalisée en 2 heures. C’est en effet à peu près le temps qu’il me faut pour poser une étagère.
Alors, si vous êtes aussi peu doué que moi pour le bricolage, un conseil : embauchez un magicien !

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jeudi 14 mai 2009

Comment ne pas perdre son temps


« Je suis débordé ! ».
" Je n’ai le temps de rien faire ! »

Si vous vous dîtes ça, c'est que vous êtes encore lucide... Assez en tous cas pour vous rendre compte que votre temps est ce que vous avez de plus cher. Pour achever de vous en convaincre, je vous conseille de (re)lire Sénèque : « de la brièveté de la vie ». Vous y trouverez notamment cette vérité « nous n’avons pas trop peu de temps mais nous en perdons beaucoup. »

Pour éviter cette perte de temps qui nous mine tant, voici deux conseils simples qui m’ont été particulièrement utiles...


1. Etablissez vos priorités
Le manque de temps est en fait un manque de priorités. Ne commencez jamais votre journée sans les avoir établies. Pour cela, notez le matin au petit déjeuner ou en arrivant au boulot la liste de vos Tâches les Plus Importantes (TPI).
Pour faire un choix, posez-vous simplement la question « Si c’est la seule chose que j’accomplis aujourd’hui, serais-je satisfait de ma journée ? ». Notez les sur une petite feuille de papier qui tienne dans la poche ou sur un petit carnet. Pourquoi les noter ? Tout simplement pour avoir le plaisir de les rayer au fur et à mesure que vous les réaliserez !
Essayez de limiter les tâches (3 ou 4) en vous mettant des échéances dans la journée (par exemple, avoir fini 2 tâches à la fin de la matinée).

2. Faites la chasse aux bouffeurs de temps :

C’est fou comme nous pouvons dépenser notre temps inutilement ou comme nous sommes forts pour trouver des activités qui nous évitent de faire ce qui est important.
Là aussi posez vous une question simple. Quelles sont les 3 principales activités parasites que j’utilise pour occuper mon temps ? Surfer, consulter mes mails toute les 30 minutes, aller prendre un café… A chacun de faire sa liste. Une fois identifiés, ces « bouffeurs de temps » sont beaucoup plus faciles à traquer.

Un petit truc pour s’assurer d’utiliser efficacement son temps : se poser la question au moins 3 fois par jour à des moments planifiés : « Est-ce que je suis productif ou juste actif ? » et/ou « Est-ce que je suis en train d’inventer des choses à faire pour éviter de m’atteler à ce qui est important ? ». Au besoin, collez des post-it sur votre bureau ou programmez des alertes sur l’agenda de votre mobile pour vous le rappeler.

Pour terminer, je vous laisse méditer cette citation de mon pote Sénèque : « Hâte-toi de vivre et considère chaque jour comme une vie achevée […] Celui pour qui, chaque jour, sa vie a été complète, possède la paix de l'âme. »

Ah ! Ca rigole moins, là...

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mardi 12 mai 2009

Premack, Grand-maman et la croquette

Voilà des semaines que vous devez ranger votre garage, trier vos papiers, prendre rendez-vous chez le dentiste, faire le montage vidéo de vos films de famille… Et rien ne se passe…
Voilà des mois que vous vous battez avec vos enfants pour qu’ils rangent leur chambre, fassent leurs devoirs seuls, sortent le chien… Et rien ne se passe….
Rassurez-vous : vous n’êtes ni un paresseux, ni un fumiste et vous n’avez pas raté l’éducation de vos enfants. Vous êtes juste, vous et vos proches, victimes de procrastination. Ce vilain mot désigne la sale manie que nous avons de remettre les choses à plus tard.
Les ouvrages et les sites sur le développement personnel regorgent de conseils pour combattre la procrastination. Mais le premier à avoir théorisé quelque chose sur ce sujet est David Premack.

David Premack est professeur émérite de psychologie à l’université de Pennsylvanie. Il est mondialement célèbre pour avoir réussi à enseigner le langage des signes à des chimpanzés.
En 1965, il a rédigé son fameux principe qui dit qu'"il est possible d'accroître un comportement à basse probabilité en utilisant comme renforçateur un autre comportement à haute probabilité."
Je vous le concède : dit comme cela, c’est un peu obscur… Mais vous allez vite comprendre.
Si vous êtes parent, cette illustration va vous parler. Il y a fort peu de chance pour que votre enfant décide de ranger sa chambre tout seul, d’accord ? C’est ce qu’on appelle un comportement à basse probabilité. Vous allez donc choisir comme « renforçateur » (dixit Premack) un comportement à haute probabilité, par exemple qu’il joue sur sa console. Ainsi, si vous conditionnez la deuxième action à la première, vous augmentez nettement vos chances de la la réaliser. « Tu pourras jouer sur ta console quand tu auras rangé ta chambre ». Certains l'appellent la " loi de grand-maman " : « Les enfants, vous pourrez aller jouer lorsque vous aurez fini vos devoirs ! ». C’est aussi le grand principe de la friandise donnée en récompense, bien connu par tous les dresseurs et dompteurs du monde.
Et ça ne marche pas que sur les enfants ou les animaux ! Si vous avez du mal à vous atteler à une tâche, appliquez-vous le principe de Premack. « J’irai chercher une glace dans le congélateur lorsque j’aurai lavé la voiture ». Vous verrez, la glace sera délicieuse… Mieux : chaque fois que vous aurez envie de quelque chose, utilisez ce désir pour vous aider dans la réalisation d’une tâche plus rébarbative.
En clair, et même si cela doit vous chagriner parce que vous pensez avoir atteint un niveau d’évolution qui vous place bien loin du chien ou du chimpanzé, vous ne résisterez pas à l’appel de la croquette !

Bon je vous laisse, j'ai une glace praliné caramel double chocolat qui m'attend...

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lundi 11 mai 2009

T'as des devoirs ?

Comme moi, il vous arrive sans doute d’être nostalgique de votre enfance. Il y a pourtant une chose que je ne regrette pas et qui me rend heureux d’être un adulte : ne plus avoir de devoirs à faire !
Je place en effet les devoirs parmi les 7 plaies de l’enfance avec les piqûres, les pantalons qui grattent, les interros surprises, l’obligation de laisser la lumière allumée pendant les boums, l’acné et le céleri-remoulade.
D’ailleurs, depuis que j’ai commencé à travailler, j’ai toujours mis un point d’honneur à ne pas ramener de boulot à la maison.
Hélas ! Lorsque votre premier entre au CP, ces fichus devoirs en profitent pour sauter dans son cartable et réapparaître ainsi dans votre quotidien. Et là, comme pour le reste, tout dépend de la maîtresse...

Cette année nous avons un exemplaire sympa et un exemplaire pas cool (dieux merci, Joanna n’est pas encore à l’école).. Je m’attarderai surtout sur la pas cool parce que je sens que ça me fera du bien…

La pas cool dicte les devoirs à toute vitesse.
La sympa les note au tableau et note aussi les cahiers à emporter à la maison.

La sympa ne donne pas de devoirs pendant les vacances
La pas cool fait les évaluations après les vacances (alors que la sympa les fait avant) et donne le trimestre entier à réviser. De quoi bien gâcher les vacances des mômes avec à la fois le pensum des révisions et l’angoisse des évaluations de la rentrée.

La pas cool est psycho-rigide. Dernièrement, Baptiste devait diviser des nombres par 25. Il devait donc trouver combien de fois il y avait 25 dans le nombre et calculer le reste. Pour symboliser les « 25 », Sandrine lui avait conseillé de dessiner des carrés (exemple : dans 107, il y a 4 carrés + 7 petits points). Le lendemain soir, Baptiste est revenu tout triste en nous disant que sa maîtresse ne voulait pas qu’il fasse des carrés mais… des bâtons !

Pour ne pas que les séances se transforment en cauchemar, quelques conseils glanés ça et là chez les copains/copines pour accompagner les enfants (je parlerai une autre fois des ados) :

  • les faire dans un endroit calme, sans distraction. N’ayez aucune confiance dans les facultés de concentration et la motivation de vos enfants. A proscrire : les devoirs sur la table de cuisine avec la TV qui hurle dans le salon et la petite dernière qui chouine… A ce sujet, pensez à briefer les autres membres de la famille (surtout les petits) pour qu’ils ne dérangent pas le travailleur…

  • N’attendez pas trop. Si vous allez le chercher à l’école, vous pouvez faire une petite pause avant de commencer (pour prendre le goûter si c’est encore l’heure, par exemple) mais pas trop longue car ensuite ce sera difficile de s’y remettre. Evitez les ondes hypnotisantes et chronophages de la TV.

  • Permettez-lui de faire après ses devoirs quelque chose qui lui plaît. Rien de tel qu’une petite carotte pour nos petits bonnets d’âne…

  • Essayez d’instaurer un rituel avec une heure et un lieu fixe. Il faut que cela devienne aussi « automatique » que de se brosser les dents le matin (bon, d’accord, ce n’est peut-être pas le bon exemple….). Croyez en la force de l‘habitude, c’est votre meilleure alliée, celle qui vous sera particulièrement utile quand il devra ensuite faire ses devoirs seul.

  • La plus importante peut-être : acceptez que votre petit génie ne comprenne pas ! Vous n’êtes pas son prof, ni son coach ! S’il n’arrive pas à faire son exercice, notez-le dans le cahier de liaison. Ca permettra à la maîtresse de revenir sur une explication qui servira sans doute pour d’autres que lui. Et surtout, ne les faites pas pour lui. C’est totalement improductif : votre enfant n’a pas compris et la maîtresse croît que la leçon est assimilée… Sans compter que votre charmant marmot va prendre l’habitude de vous laisser faire par facilité ou, pire, par manque de confiance.

    Et le dernier conseil, le plus important de tous : restez zen !

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